Sunday, July 29, 2012

REUNION DU CONSEIL SUPERIEUR DE LA CHASSE

Djibo Kâ exige une étude d’impact de la chasse sur l’économie nationale

Le Ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature, des Bassins de Rétention et des Lacs Artificiels, Djibo Leyti Kâ, s’est dit satisfait de la réunion du Conseil supérieur de la Chasse et de la Protection de la Faune qu’il a présidé hier mardi 17 novembre à Dakar. Il a demandé à l’occasion qu’une étude soit entreprise dans le plus bref délai pour avoir une idée précise de la contribution de la chasse à l’économie sénégalaise.
« J’ai demandé qu’il soit entrepris une étude pour qu’on ait une idée précise avec des données chiffrées la contribution de la chasse à l’économie sénégalaise », a fait Djibo Leyti Kâ, Ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature, des Bassins de Rétention et des Lacs Artificiels, qui présidait hier mardi 17 novembre à Dakar le Conseil supérieur de la Chasse. Malgré l’importance de la chasse, sa contribution à l’économie n’est pas encore maîtrisée. « C’est un manque qu’il faut combler le plus rapidement possible », a renchéri Djibo Leyti Kâ qui a aussi fait la recommandation d’intégrer tous les partenaires de la chasse, en l’occurrence les membres de l’association des amodiataires, dans le Conseil de la chasse.

« Il faut que tous les partenaires de la chasse accèdent à ce Conseil de la chasse en tant que membres à part entière, en particulier l’association des amodiataires qui ont 75 campements dans lesquels ils emploient des individus. Ce qui est très important du point de vue social », a souligné Djibo Leyti Kâ. Dans la même perspective, le Ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature, des Bassins de Rétention et des Lacs Artificiels en a appelé à la synergie de tous les services du Gouvernement impliqués dans la chasse. « Le tourisme et la chasse sont intrinsèquement liés ainsi que le sport. Nous allons tenir compte de toutes ces activités là pour voir ensemble tout ce que nous pouvons faire de manière synergétique pour que nos services travaillent la main dans la main », a recommandé Djibo Leyti Kâ.

Dans sa présentation du bilan cynégétique de la saison 2008-2009, Colonel Abdoulaye Sy, Chef de la Division Protection de la Faune, a rappelé que ladite saison de chasse a été organisée et mise en œuvre dans le cadre des modalités fixées par l’arrêté n°10412/Mepnbrla/Defccs du 1er décembre 2008. Il a révélé que 106 345 espèces de faune ont été abattues durant la saison 2008-2009. Colonel Abdoulaye Sy a aussi déclaré qu’il y a 186 513 520 FCFA de recettes globales, d’où une augmentation du cumul des recettes d’environ 10,5 % en valeur relative.

Selon le Chef de la division Protection de la Faune, les dénombrements effectués dans certaines zones de chasse ont révélé une forte présence de francolins, tourterelles, pigeons verts, pigeons rôniers, poules de roche, lièvre, phacochères, et autres sur le territoire national. Au total, il y a 2435 chasseurs enregistrés, dont 2094 touristes, 324 résidants et 17 coutumiers.

Saturday, July 14, 2012

EXPLOITATION DES COQUILLAGES SUR LES PLAGES



Quel danger pour l’environnement côtier ?

La tendance à l’ordre du jour pour réduire le poids de la pauvreté à l’heure de la récession financière qui frappe nos économies est l’exploitation des coquillages rejetés par les vagues sur les plages de la presqu’île du Cap-Vert. Ce nouveau mode de survie n’est-il pas un danger pour les côtes de plus en plus emportées par la furie des vagues ? À Thiaroye sur mer, l’activité est bien de mise.

« Nous recueillons ces coquillages rejetés par les vagues sur la côte. C’est une activité qui nous permet de régler nos dépenses et subvenir à nos besoins personnels et familiaux », a signalé Coumba Dione, un panier et un petit étui à la main. Cette quinquagénaire va tous les matins à l’assaut des vagues pour recueillir ces coquillages rejetés sur la terre ferme de la plage par les vagues. Sans se soucier du regard des sportifs qui courent dans tous les sens, elle s’adonne à son nouveau métier avec dignité. Bravant le froid du matin, elle scrute avec vigilance les parties de la plage où il y a plus de coquillages.

À certains endroits, les algues sapent le recueillement de la nouvelle manne financière de ces braves « Goorgoorlou ». Une vague s’élève et se brise sous le regard de cette Sérère de Diakhao se battant honorablement pour survivre à Dakar. « C’est un travail très dur, mais il n’y a pas de sot métier. Le froid n’est pas aisé, mais nous sommes obligés de l’affronter », explique-t-elle.

Pour ce qui concerne cette activité génératrice de revenus, Coumba hésite et finit par avouer : « Nous exploitons et gardons les coquillages là-bas sur la terre ferme où les entrepreneurs maçons viennent le chercher en l’achetant à la bassine à 1500 FCFA. Les charretiers le transportent aussi pour aller le vendre en ville », dit-elle. Près du mur de la Société Africaine de Raffinage à Mbao, des amas de coquillages sont exposés près des rails. Chaque tas attend d’être acheté par un éventuel entrepreneur.

Sur la plage, un peu plus loin, vers l’Est, un homme âgé d’une trentaine d’années se bat tant bien mal lui aussi à retirer le maximum de coquillages des entrailles de la mer. Équipé d’une bassine en zinc, il transporte son butin loin sur la terre ferme. Ousmane Bitèye, puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’adonne à cette activité depuis presque plus d’un an. « C’est une activité lucrative même si elle est très dure. Nous y trouvons notre partie non moins sans difficultés. Il faut tamiser le sable, séparer les éléments intrus et indésirables des coquillages. Ce n’est pas facile », souligne-t-il en se frottant le nez d’où coule un liquide blanchâtre, signe de rhume.

Les jeunes sportifs, footballeurs ou lutteurs font leur « jogging », les nouveaux exploitants des coquillages de la plage suivent le littoral. Au loin, en mer Gorée s’impose au regard, avec les bateaux rentrant et sortant du port de Dakar. Le long de la plage de Thiaroye sur mer en allant vers Mbatal et Rufisque, hommes et femmes rentrent et sortent de la mer, avec les pagnes ou les pantalons trempés par l’assaut des vagues qui échouent sur la plage. C’est le temps de ce nouveau mode d’exploitation. Mais avec les assauts répétés des fossoyeurs de la terre sur la plage, cette activité n’est-elle aussi dangereuse pour l’état de la plage ?

Thursday, July 12, 2012

ITALIE

Le Pô touché par une marée noire

Une nappe de pétrole de plusieurs kilomètres a réussi à atteindre le Pô, plus grand fleuve d'Italie, après le sabotage d'une ex-raffinerie le long d'un affluent.
Des soldats patrouillent le long du Pô près de  Calendasco, le 24 février 2010
Des soldats patrouillent le long du Pô près de Calendasco, le 24 février 2010 (AFP Giuseppe Cacace)
Une catastrophe écologique sans précédent menace le Pô, le plus grand fleuve d'Italie, victime mercredi d'un marée noire après un sabotage dans une ex-raffinerie le long d'un de ses affluents au nord de Milan, les vannes du dépôt ayant été ouvertes.
«Nous allons demander l'état de calamité et la mise en place d'un plan pour limiter les dommages à l'environnement et faire face à une situation grave qui met en danger notre région tout entière et nos cours d'eau», a déclaré le responsable pour l'environnement de la Région Lombardie, Davide Boni.
Malgré les barrières mises en place pour tenter de l'endiguer, la nappe de pétrole, longue de plusieurs kilomètres, a réussi à descendre le cours du Lambro depuis Monza (nord-ouest de l'Italie) et à contaminer le Pô près de la ville de Piacenza. Une unité de crise a été mise place à la préfecture de Milan.

Barrages mis en place

Le long du Lambro, des dizaines d'oiseaux morts, notamment des canards englués de pétrole, ont été retrouvés. A Calendasco, un village situé près du confluent, l'odeur âcre du pétrole était perceptible dans l'air, tandis que des militaires et de la protection civile s'activaient sur les rives du Pô.
«Nous allons monter une barrière en travers du fleuve et positionner du matériel absorbant de façon à absorber les hydrocarbures», a expliqué à l'AFP Enzo Buttasava, volontaire de la protection civile. «Nous cherchons l'endroit le plus étroit possible».
«Il devrait y avoir en tout quatre barrages au niveau de la zone de Piacenza», a précisé un représentant des autorités locales, Alfio Rabeschi. «C'est une sacrée catastrophe», a-t-il déploré, «ici, il y a beaucoup de courant, la nappe est diluée mais le pétrole pourrait s'accumuler dans les méandres du fleuve».

Au moins 1000 m3

Outre les barrières, des équipes de pompiers, de la protection civile et de l'Agence régionale lombarde pour la protection de l'environnement (ARPA) ont été déployées avec des engins pour tenter d'absorber les tonnes de pétrole.
«La quantité de pétrole déversée s'élève à au moins 1.000 m3, mais elle est probablement beaucoup plus importante», a expliqué à l'AFP une porte-parole de l'ARPA, Monia Maccarini. La protection civile de la région d'Emilie-Romagne, la première en aval de la nappe de pétrole, a estimé que l'état d'alerte pour les municipalités de la vallée du Pô allait durer cinq jours.
En outre, par mesure de précaution, le préfet de Lombardie a «invité les maires à appeler la population à éviter d'utiliser l'eau courante», a précisé son chef de cabinet, Roberta De Francesco.

Acte de malveillance

Legambiente, la principale association italienne de défense de l'environnement, a qualifié cette catastrophe de «désastre écologique sans précédent pour l'écosystème du Lambro, qui en payera les conséquences pendant longtemps».
C'est un acte de malveillance qui est à l'origine de cette catastrophe: à 04h00 du matin mardi, les vannes du dépôt de l'ex-raffinerie Lombardi Petroli à Villasanta, près de Monza, ont été ouvertes par quelqu'un qui connaissait visiblement les lieux.
«Il faut identifier les coupables et se conduire de façon inflexible en punissant durement ceux qui ont causé ce désastre», s'est indigné le président de la région Lombardie, Roberto Formigoni.
Le bassin du Lambro est déjà l'une des régions les plus polluées d'Italie, tandis que la vallée du Pô, le plus important fleuve du pays tant par sa longueur (652 km) que par son débit maximum (10.300 m³/s), abrite le plus grand bassin industriel de la péninsule.