Wednesday, May 23, 2012

ACCES AUX MARCHES EXTERIEURS DES PRODUITS HALIEUTIQUES OUEST AFRICAINS

L’Afrique se cherche face aux exigences internationales

Dakar a abrité le mercredi 14 octobre dernier un atelier sur les règlementations majeures conditionnant l’accès aux marchés extérieurs des produits halieutiques ouest-africains. Conduit sous l’égide de l’Association Ouest africaine pour le Développement de la Pêche Artisanale (Adepa) en collaboration avec ses partenaires, il a pour objectif de présenter et discuter des nouvelles mesures imposées par le Nord sur l’exploitation et l’exportation des ressources halieutiques provenant ouest-africaines.


L’Afrique de l’Ouest est en conclave à Dakar pour présenter et discuter les nouvelles mesures et leur incidence sur l’exploitation et l’exportation des ressources halieutiques ouest-africaines. En effet, les accords de partenariat dans le domaine de la pêche (App), le nouveau règlement de pêche de l’Union européenne, les barrières non tarifaires, l’écolabélisation et la certification sont autant de mesure qui poussent les acteurs de la pêche artisanale ouest-africaine à se concerter pour adopter une position commune face à cette nouvelle donne.


C’est la raison de cet atelier officiellement lancé hier à Dakar sous l’égide de l’Association Ouest africaine pour le Développement de la Pêche artisanale (Adepa) en collaboration avec ses partenaires substantielles que sont le Wwf Wamer, le Csrp, l’Iucn (Union mondiale pour la conservation de la nature) entre autres. Lucien Dehy, Président de l’Adepa, s’exprimant à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de l’atelier a relevé la nécessité « d’informer et de former les acteurs de la pêche artisanale ouest-africaine, mais aussi de plaider en leur faveur ».

Plus loin, Lucien Dehy estime que « des mesures d’ordre juridique, économique et commercial doivent être prises au niveau sous-régional » compte tenu, selon lui, du « contexte économique international de plus en plus difficile». Toujours selon lui, cette initiative est destinée à « soutenir et à dynamiser l’accès aux marchés extérieurs des produits halieutiques ouest africains », tout en prenant en compte les « normes et méthodes de certification, la définition du rôle des différents professionnels et des Ong intervenant dans l’exportation des produits de pêche ».


Dans le même ordre d’idées, le Président de l’Adepa, a noté qu’en ces temps où « les barrières non tarifaires bloquent l’exportation des produits de la pêche artisanale, il est important de s’armer pour y faire face ». Pour sa part, le représentant du Wwf Wamer a proposé la prise en charge des recommandations qui vont ressortir de cet atelier. Il a relevé la nécessité pour les états africains de se mettre à jour dans les règlementations en vigueur en s’inscrivant dans une dynamique de respect des normes internationales de qualité pour les produits halieutiques issus de nos pays.

Racine Kane, Chef de mission de l’Iucn a mis l’accent sur l’importance de la préservation de la ressource halieutique d’où la nécessité d’une pêche responsable et mieux organisée. Quand au secrétaire général de la Commission sous-régionale des pêches, il a soulevé un certain nombre de questions ayant trait au « conditionnement des produits, aux mesures d’hygiène, au rôle des Etats et leurs positions communes à adopter dans les négociations pour l’accès aux marchés extérieurs ».

L’atelier a pris fin le vendredi 16 octobre à Dakar avec des recommandations qui permettront d’harmoniser les positions de l’Afrique aux négociations sur les accords de partenariat dans le domaine de la pêche.