Thursday, March 22, 2012

SAUVEGARDE DES AIRES MARINES PROTEGEES


La formation pour assurer le développement durable des ressources

Le projet « Méthodologies pour la gestion des Aires Marines Protégées (Amp) au Sénégal : gouvernance des pêcheries et du développement local durable » est lancé hier mercredi 23 septembre à la salle de visioconférence de l’Ucad 2. Il s’agira d’assurer une formation en gestion intégrée des ressources du littoral pour ceux qui s’activent dans la préservation des aires marines protégées.

« Donner des bases scientifiques à la gestion des aires marines protégées au Sénégal ». C’est l’objectif assigné au projet intitulé « Méthodologies pour la gestion des Aires Marines Protégées (Amp) au Sénégal : gouvernance des pêcheries et du développement local durable » et financé par la Commission Universitaire au Développement (Cud) dans le cadre du Programme Interuniversitaire Ciblé (Pic). Ce projet lancé hier mercredi 23 septembre 2009 à la salle de visioconférence de l’Ucad 2 regroupe dans le cadre d’un partenariat l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, l’Université de Liège (Ulg, Belgique) et les Facultés Universitaires Catholiques de Mons (Fucam, Belgique).


Le Wwf Wamer (Western African Marine Ecoregion) et la Chaire Unesco/Ucad Master Gidel (Gestion Intégrée et Développement Durable du Littoral Ouest Africain) ont la charge de mettre en œuvre les programmes de recherche et de formation. Ce projet de recherche-action compte, par une approche participative, à rassembler tous les partenaires et parties prenantes en vue de développer des bases de données et des outils méthodologiques appropriés pour un réseau des aires marines protégées (Amp) performant au Sénégal.

Dr Pape Samba Diouf, Représentant du Wwf Wamer en Afrique de l’Ouest, se prononçant à l’occasion de cette cérémonie de lancement, a révélé que « ce projet vient à son heure », dans la mesure où, de son point de vue, « il y a un certain nombre de problèmes liés à la capacité de gestion des aires marines protégées par les populations locales et au déficit des connaissances de l’importance de ces aires marines protégées ». Pape Samba Diouf a souligné que « ce projet va permettre d’engendrer des bénéfices pour les populations ». Claude Sène ne dira pas le contraire en procédant à la présentation du projet. Il a souligné que le projet rentre dans le cadre de la lutte contre le déficit budgétaire et à la lutte contre la pauvreté.


Ce que le Recteur de l’Ucad, Abdou Salam Sall, a préféré formuler autrement en parlant d’une perspective de « création de richesses » par un « savoir-faire destiné à aider les populations à se réaliser financièrement». Le représentant de l’Agence universitaire de la Francophonie a ainsi fait état du rôle de son institution à « accompagner ce genre d’initiatives en mettant à la disposition des chercheurs des bourses doctorales pour mutualiser les connaissances dans ce domaine ».

Pour sa part, Pr Marc Mormon, de l’Université de Liège en Belgique, a noté que « ce projet permettra d’écouter les acteurs de terrain sur ce qui se passe dans les aires marines protégées, de contribuer à l’invention d’un mode de gestion intégrée ». Bref, il a déclaré que l’objectif central de « ce projet consiste à inventer des méthodologies sur la surveillance et le développement des aires marines protégées ». Le représentant du ministère des transports maritimes, des pêches et de l’économie maritime, s’est réjoui de cette initiative en déclarant qu’il y a un certain nombre de systèmes d’aménagement qui sont mis en œuvre pour optimiser « la sauvegarde des ressources halieutiques qui connaissent depuis plusieurs années des problèmes très graves ».

Il faut noter que 5 aires marines protégées ont été créées en 2004 au Sénégal par un décret présidentiel: Saint-Louis, Kayar, Joal-Fadiouth, Abéné et Bamboung.