Wednesday, October 24, 2012

POLITIQUES DE PECHE ET CHANGEMENTS CLIMATIQUES



L’Afrique de l’Ouest condamnée à mutualiser ses ressources









Dans un contexte de changements climatiques aggravant la raréfaction des ressources halieutiques occasionnée par une surexploitation de certaines espèces destinées à l’exportation, l’Afrique de l’ouest est véritablement contrainte à mutualiser ses ressources pour trouver les solutions idoines. C’est l’objectif d’une rencontre régionale de deux jours lancée hier mercredi 24 février à Dakar par le Réseau sur les politiques de pêche en Afrique de l’Ouest (Repao) et ses différents partenaires.

Au moment où les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest sont confrontés à la raréfaction des ressources halieutiques occasionnée par une surexploitation de certaines espèces destinées à l’exportation, entrainant de fait une dégradation des écosystèmes marins, il y a une nécessité de fédérer les politiques de pêche pour mieux faire face à cette situation rendue plus complexe par un contexte de changements climatiques.
C’est ce qu’a bien compris le Réseau sur les politiques de pêche en Afrique en Afrique de l’Ouest (Repao) en conviant à Dakar les décideurs, les praticiens, les artisans et les chercheurs à une rencontre régionale de deux jours lancée depuis hier mercredi 24 et se poursuivant ce jeudi 25 février 2010, pour partager les résultats de deux études effectuées dans le domaine de la pêche. Ousmane Ndiaye, représentant le ministre de l’Economie maritime, de la Pêche et des Transports maritimes, à l’ouverture des travaux, ayant constaté que « les écosystèmes sont menacés par des pratiques nocives et la surexploitation des ressources dans tous les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest », a estimé qu’il est urgent de « mutualiser les ressources ».
Selon lui, « la conjugaison des approches scientifiques et communautaires doit permettre aux décideurs de développer de manière prospective et participative les politiques appropriées ». En fournissant des exemples des efforts politiques du Président Abdoulaye Wade (mur de l’Atlantique, restauration des équilibres écologiques, fixation des dunes du littoral, Grande Muraille Verte), Ousmane Ndiaye a signalé que « l’enjeu de la coordination de nos actions est essentiel pour le Sénégal qui se veut à l’avant-garde des politiques d’adaptation de la sous région ». Le représentant du ministre de l’Economie maritime, de la Pêche et des Transports maritimes a toutefois reconnu que « toutes ces initiatives ne trouvent leur sens que dans une démarche d’articulation des actions à l’échelle régionale ».
Pour sa part, Papa Gora Ndiaye, Coordonnateur du Repao, a abondé dans le même sens. Il a signalé que « la dégradation des écosystèmes marins, liée à la fois aux changements climatiques et à la forte pression sur les ressources halieutiques plonge davantage les pêcheurs Ouest africains dans un désarroi total ». De son point de vue, ceci est d’autant plus préoccupant quand on réalise que « les dimensions humaines des changements climatiques sont peu étudiées en Afrique de l’Ouest ».
Dès lors, dit-il, « il est nécessaire de catalyser une meilleure compréhension des enjeux et des problèmes par les acteurs de la pêche et les autres intervenants de ce milieu ainsi qu’une évolution des pratiques et comportements pour permettre une adaptation aux changements climatiques ». Ce qui devrait permettre, selon lui, « la compréhension de tous ces enjeux par les acteurs étatiques et non étatiques œuvrant dans la sous-région », afin « de promouvoir des mesures d’adaptation appropriées ».
Néanmoins, Pape Gora Ndiaye est convaincu que « toutes ces mesures ne seraient efficaces que si elles sont basées sur une bonne connaissance des politiques, des pratiques et des institutions de pêche, accompagnées d’une bonne prise en compte à la fois des connaissances scientifiques et des savoirs endogènes dans les processus de prise des décisions ».
C’est pour cette raison qu’il a révélé que « le Réseau sur les politiques de pêche en Afrique de l’Ouest (Repao) à réalisé, dans le cadre du Programme d’adaptation des politiques de pêche aux Changements climatiques en Afrique de l’Ouest à l’aide des connaissances scientifiques et des savoirs endogènes (Appeccao), une synthèse des études en rapport avec la problématique des changements climatiques dans le secteur des pêches dans la sous-région ». C’est d’ailleurs cette synthèse qui vient d’être complétée par une analyse des politiques, des pratiques et des institutions développées dans le secteur des pêches dans notre sous-région qui est partagée à Dakar. Cette rencontre permettra de la valider et de faire des recommandations sur la définition de scénario de changements climatiques et d’impact sur les pratiques et politiques de pêche. Pourvu pour autant qu’elles soient mises en pratique.

Tuesday, October 16, 2012

DÉCOUVERTE


Une météorite témoin de la naissance du système solaire retrouvée à Paris
C'est une histoire extraordinaire, celle de l'incroyable découverte d'une météorite témoin de la naissance du système solaire dans un vieux carton d'emballage pour esquimaux ! L'auteur de cette découverte est un certain Jean-Jacques Corré, brocanteur à ses heures perdues.


En 2001, il achète, à l'Hôtel Drouot, un lot de statuettes africaines. De retour chez lui, il découvre sous celles-ci une vieille serviette de toilette entourant un gros caillou noirâtre qui ne ressemble à rien de connu. Il le range dans un coin, attendant six ans pour le faire expertiser à l'université de Nantes, où il s'entend dire qu'il s'agit d'une météorite. On lui conseille de la montrer au laboratoire de minéralogie et de cosmochimie du Muséum d'histoire naturelle de Paris, dirigé par François Robert.


Quand il s'y rend, à la fin 2008, il est reçu par Brigitte Zanda, responsable de la collection de météorites. "J'ai aussitôt constaté qu'il s'agissait d'une météorite de type chondrite dans un état de conservation exceptionnel. Il a accepté de nous la vendre pour un bon prix. " Après diverses analyses, Brigitte Zanda et ses collègues découvrent que cette météorite de 1,3 kilo, baptisée Paris, est unique au monde. "L'astéroïde à qui appartenait cette météorite s'est condensé à partir de la même poussière interstellaire qui a formé le Soleil et les planètes voilà 4,55 milliards d'années", explique François Robert.

Bien mieux : Paris ne montre aucune trace d'altération interne provoquée par la présence d'eau lors de sa formation. "C'est la première météorite dont la composition est restée intacte. Elle devrait nous apporter plus d'infos nouvelles", s'enthousiasme Brigitte Zanda. Les premières analyses ont montré la présence d'oxygène, de silice, de magnésium, de fer et aussi de carbone sous forme de matière organique. "Des analyses plus poussées nous procureront peut-être de nouvelles informations sur la naissance de la vie sur Terre", souffle la chercheuse.

D'ores et déjà, elle a créé un consortium scientifique rassemblant quatre laboratoires français pour passer Paris à la moulinette. Mais Brigitte Zanda s'attend déjà à des demandes du monde entier.