Un ouvrage pour améliorer le cadre de vie des populationsL’Office
national de l’assainissement du Sénégal (Onas) a procédé hier mercredi
11 février 2009 à 10 h à l’inauguration de l’extension de la station
d’épuration de Cambérène financée par la Banque Africaine de
Développement à hauteur de 6 milliards FCFA et réalisée par Stereau,
filière d’ingénierie du groupe français Staur. Cet ouvrage destiné à
améliorer le cadre de vie des populations de Dakar a doublé la capacité
de traitement des eaux usées et s’est inscrit dans une démarche
environnementale durable.C’est avec une note de
satisfaction que Amadou La mine Dieng, Directeur général de l’Office
national de l’assainissement du Sénégal (Onas) a procédé hier mercredi
11 février 2009 à 10 h à l’inauguration de l’extension de la station
d’épuration de Cambérène, en présence du Ministre d’Etat, Ministre de
l’Urbanisme, de l’Habitat, de l’Hydraulique urbaine, de l’Hygiène
publique et de l’Assainissement, Oumar Sarr, du Représentant résident
régional de la Banque Africaine de Développement (Bad), Mohamed
H’Midouche, et du Président Exécutif de Saur, Joël Seche. « L’extension
de la station d’épuration de Cambérène qui a coûté environ 6 milliards
FCFA à la BAD et à l’Etat du Sénégal a consisté en la réalisation d’une
deuxième file de traitement qui a permis de doubler la capacité de
traitement qui est passée de 9 000 m3 environ à 17 000 m3 par jour », a
souligné Amadou Lamine Dieng. « Cette extension nous a doté d’un outil
de supervision informatisé très performant qui nous permet désormais de
disposer d’une bonne politique de maintenance préventive capable
d’exploiter toutes les courbes de fonctionnement », a-t-il précisé.
C’est
sans doute pour cette raison qu’il a préalablement fait état de sa
satisfaction et remercié ses partenaires pour tous les efforts qu’ils
ont déployés pour accompagner son institution dans ce projet
d’agrandissement et de modernisation. Dans son intervention, le ministre
d’Etat Oumar Sarr a réitéré l’importance de la mission dévolue à l’Onas
dans la couverture en ouvrages d’assainissement dans les zones urbaines
et périurbaines et la haute priorité que le Gouvernement, sous
l’impulsion du Président de la République, accorde à ce sous secteur
dont il « entend trouver des solutions urgentes, adéquates et pérennes
aux nombreuses difficultés qu’il rencontre ».Cet engagement de l’Etat, a
noté Oumar Sarr, « vient de se matérialiser par la signature du Contrat
de performances dans lequel l’Etat s’engage à donner à l’Onas les
moyens nécessaires devant lui permettre d’assurer une bonne exploitation
des réseaux et ouvrages d’assainissement ».
Des investissements pour le bien-être socialLes
investissements appliqués aux différents projets en cours et ceux en
préparation dans le court terme sont tous destinés à l’amélioration des
cadres de vie et de santé des populations du Sénégal, dans une
perspective du Gouvernement d’atteindre d’ici à 2015 les objectifs du
millénaire pour le développement. Le représentant résident régional de
la BAD, Mohamed H’Midouche, a largement fait le point sur le rapport du
portefeuille global des projets nationaux de la banque en cours, en
matière d’infrastructures. Ce portefeuille « compte seize opérations
actives pour un montant d’engagements nets de 250 millions d’euros, soit
164 milliards FCFA, avec un taux de décaissement d’environ 40 % »,
a-t-il souligné. « Les projets du secteur de l’eau et de
l’assainissement représentent 45 millions d’euros et connaissent une
exécution satisfaisante. Le Pepam avec un taux de décaissement de 65,6 %
au 31 janvier 2009 et le projet Assainissement Ville de Dakar (financé à
14,3 millions d’euros) qui vient de s’achever et dont une des
composantes est l’extension de la station de traitement de Cambérène
d’un coût de 5,680 milliards FCFA, avec la construction de six stations
de pompage, la réhabilitation de trois stations de pompage ainsi que la
pose de 12 km de réseaux dans toutes les unités des Parcelles Assainies
pour un goût global de 2,3 milliards FCFA », a-t-il souligné.
Dans
la même perspective, Mohamed H’Midouche a noté le souci pour son
institution de « satisfaire les besoins en assainissement d’autres
villes du Sénégal ». C’est ainsi qu’à travers son programme Facilité
Africaine de l’Eau, « la Bad a approuvé un don d’un montant de 935 000
euros, soit 613,5 millions FCFA en faveur de l’Onas pour le financement
de l’étude du plan directeur d’assainissement de Ziguinchor qui devra
aboutir à un important programme d’investissements prioritaires »,
a-t-il révélé. Avant de poursuivre que « l’allocation de la Bad pour le
Sénégal de 2008 à 2010 est passée de 97 à 192 millions d’euros dont 72
miilions d’euros représentant 36 % de l’allocation pays destinés au
secteur de l’eau et de l’assainissement du fait des excellentes
performances réalisées par les deux agences d’exécution ». Le
représentant résident régional de la Bad n’a pas raté l’occasion de
révéler que « la banque envisage de financer le deuxième sous-programme
Bad-Pepam pour un montant de 36 millions d’euros, soit près de 23,6
milliards FCFA, et pourrait aussi intervenir dans le financement de la
deuxième phase du projet assainissement Ville de Dakar pour un montant
de 36,72 millions d’euros soit 24 milliards FCFA en vue de l’opération
de pasage de la capacité de la station de traitement des eaux usées de
Cambérène de 18 000 m3 à 40 000 m3 par jour (opération estimée à 8
milliards FCFA) et le renouvellement du réseau de Dakar sur 300 km
estimé à un coût de 15 milliards FCFA ».
L’environnement en pointeLa
dimension environnementale du projet ne peut pas passer inaperçue. Joël
Seche, Président Exécutif du Groupe Saur dont la filiale d’ingénierie
Stereau a réalisé les travaux d’extension de la station d’épuration de
Cambérène, en déplacement a Dakar, a relevé cette dimension du projet
qui devra contribuer à préserver les ressources naturelles en eau et
lutter contre la raréfaction hydrique entre autres. Conçu pour répondre à
une nécessité pour la capitale sénégalaise de se montrer exemplaire
dans la préservation du patrimoine environnemental, la station de
Cambérène dispose désormais d’une capacité de production d’eau brute de 5
300 m3 par jour. Ce qui permet d’irriguer les productions horticoles,
le golf de la technopole et de fournir en eau les entreprises du BTP.
Les boues issues du traitement sont valorisées, séchées, recyclées et
revendues en compost à des associations agricoles locales. Dans une
autre mesure, la filière de traitement des boues par digestion permet de
produire du biogaz (méthane) qui alimente un groupe électrogène qui
procure à la station de l’électricité à 30 %. Ce qui favorise l’économie
d’énergies fossiles.